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Kęstutis Budrys au « Snow Meeting » : l’Europe ne deviendra pas forte toute seule, des décisions et des actions sont nécessaires

Le ministre lituanien des Affaires étrangères Kęstutis Budrys a ouvert vendredi à Vilnius le « Snow Meeting 2025 », événement destiné aux experts en politique étrangère et de sécurité qui a lieu pour la 18e fois.

Le ministre lituanien des Affaires étrangères Kęstutis Budrys a ouvert vendredi à Vilnius le « Snow Meeting 2025 », événement destiné aux experts en politique étrangère et de sécurité qui a lieu pour la 18e fois.

Dans son discours, K. Budrys a appelé les dirigeants européens à prendre des mesures déterminées en réponse aux défis géopolitiques et sécuritaires et il a souligné la nécessité de renforcer les mesures de défense et de sécurité sur l’ensemble du continent.

« Dans la situation géopolitique actuelle, il n’y a pas de réponses simples, pas de solutions bon marché ni de choix faciles. Nous devons travailler ensemble pour trouver des moyens judicieux de relever ces défis. Nos actions d’aujourd'hui détermineront l’avenir sécuritaire de l’Europe », a déclaré le ministre.

Le ministre a souligné que le combat de l’Ukraine pour sa souveraineté et son intégrité territoriale est un défi essentiel pour la sécurité européenne et que l’agression de la Russie dans la région continuera de croître et de prospérer en cas d’incapacité à protéger l’Ukraine.

Kęstutis Budrys a affirmé que l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022 a pris l’Europe au dépourvu. Selon lui, c’était la conséquence d’occasions manquées et d’une politique indécise et incertaine à l’égard de la Russie.

« Nous avons laissé passer des occasions cruciales d’arrêter la Russie lorsque nous le pouvions. De l’indécision du Sommet de Bucarest en 2008 aux réactions insuffisantes à l’annexion de la Crimée et à l’invasion de l’est de l’Ukraine en 2014. Lorsque la Russie a commencé son attaque à grande échelle en 2022, nous n’étions toujours pas prêts. Aujourd’hui, la situation reste menaçante : des drones iraniens et des soldats nord-coréennes assistent la Russie dans la guerre, la Chine soutient discrètement l’agression du Kremlin et la Russie contourne les sanctions avec une marine fantôme », a déclaré le ministre.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné que la Russie, mue par des ambitions impérialistes, essaie de détruire avec ses alliés autocratiques l’ordre euro-atlantique en matière de défense.

« Nous ne pouvons pas permettre que cela continue. L’ère des stratégies passives consistant à "s’asseoir et attendre" est révolue. L’Europe doit agir. L’Europe ne deviendra pas forte toute seule. Il faut pour cela des décisions et des actions. Des problèmes critiques requièrent notre attention et l'atermoiement n’est pas une solution. Les solutions et les actions doivent être les piliers de notre nouvelle culture stratégique », a dit le ministre.

Kęstutis Budrys a relevé que, compte tenu de la situation sécuritaire actuelle, il est nécessaire de porter une attention toute particulière à l’augmentation des investissements dans la défense, au renforcement des forces de l’OTAN, à l’augmentation des capacités de défense de l’Europe et au rétablissement d’un environnement sûr.

« Enfin, nous devons définir clairement nos objectifs. Voulons-nous terminer la guerre ou arrêter l’agression ? Cette différence dans les mots a d'énormes conséquences politiques et sécuritaires pour l’Ukraine et pour l’avenir de l’Europe », a déclaré le ministre.

Vous pouvez lire l’intégralité du discours du ministre ici.